Révolution belge de 1830 - Charlier Jambe de Bois.

Jean-Joseph Charlier dit Jambe de Bois ou encore Charlier Jambe de Bois, né le 4 avril 1794 à Liège où il meurt le 30 mars 1886, est surtout connu pour son action décisive lors des combats de septembre 1830 autour du parc de Bruxelles pendant la révolution belge.

Dans le cadre des cérémonies napoléoniennes on cite ici et là Charlier Jambe de bois, soit un certain Charlier, Liégeois né en 1794, qui aurait perdu sa jambe droite dans la bataille de Waterloo.

Or Jean Joseph Charlier, dit jambe de Bois, répondit directement à l'appel à l’insurrection du 2 septembre 1830 de Charles Rogier. Il se joignit à la troupe de 250 Liégeois qui partit, le 4 septembre, prêter main-forte aux insurgés bruxellois après avoir été à l'origine de l'enlèvement de deux canons — Marie-Louise et Willem — abandonnés par l'armée néerlandaise dans la caserne des Écoliers en Outremeuse.

La colonne des Liégeois parvient à Bruxelles le 7 septembre et s'empare des armes entreposées dans l'hôtel de ville. Le 12, Jean-Joseph, treize de ses camarades, Marie-Louise et Willem sont incorporés dans l'artillerie des révolutionnaires.

Bien que n'étant pas artilleur, son rôle dans la future victoire fut prépondérant et reconnu.

Rentré à Liège, il est nommé, par décret du Gouvernement provisoire capitaine d'artillerie en retraite en décembre 1830.

Bien qu'à la retraite, il aida le lieutenant général Daisne à établir la défense de Liège dans le secteur du plateau d'Ans lors de la campagne des Dix-Jours de 1831.

Son action décisive lors des journées de septembre inspire un chansonnier dont l'histoire n'a pas retenu le nom :

Il partit ce matin de Liège

à cheval sur un canon.

Partout la foule qui l'assiège

lui dit : bonhomme où vas-tu donc ?

Je vais chasser à la canaille

et vaincre ou mourir pour nos droits.

Tant qu'il y aura de la mitraille

on verra la jambe de bois.

Le Fort de Loncin héberge une jambe de bois dans une salle réservée aux héros de la résistance. Ce n’est pas celle de Jean Charlier qui ne l’a pas oubliée lors de son passage à Ans.

Il s’agit de la jambe de bois, celle d’un autre héros GUELEN ou/of GUELLEN Jules Joseph Guillaume, résistant, arrêté 16 juin 1943, membre du Front de l'Indépendance. Accusé de Vols d’armes à la Fabrique Nationale d'Herstal. Il passait des pièces dans sa jambe de bois. On trouve une croix commémorative à son nom à l'enclos des fusillés de la Citadelle de Liège.

On aurait pu croire que la jambe de bois caractérisait ces hommes. Mais ce n’est qu’apparence. Ils étaient faits de courage et de soif de liberté.

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