La chapelle

La chapelle du château de Waroux se compose d’un chœur percé de deux ouvertures latérales aux linteaux surbaissés, et d’une petite nef terminée en son extrémité par une fenêtre à croisée et à meneau ouvrant sur la cour intérieure.

A l’instar du grand hall du château d’Aigremont, cette magnifique décoration en trompe-l’œil a été réalisée vers 1720 par le peintre hutois Jean Delloye.

Le plafond du chœur est orné d’une voûte quadripartite dont la clé porte l’aigle noir des Clercx. Les trompe-l’œil de corniches, de tentures, de dais ou d’angelots, y côtoient des motifs décoratifs caractéristiques de la première moitié du XVIIIe siècle : coquilles, feuilles d’acanthe, palmettes, quadrillages, courbes, volutes et nombreux feuillages en rinceaux.

Les murs de la nef sont décorés de niches à coquille, où l’on découvre des trophées d’instruments de musique, suspendus par un ruban. De faux marbres en panneaux géométriques, des colonnes, des pilastres, des corniches, des moulures et des écoinçons ornés de motifs végétaux terminent la décoration.

On sait très peu de chose sur le peintre Jean Delloye. Les archives nous laissent penser que durant la première moitié du XVIIIe siècle, il était un décorateur reconnu et talentueux. Né à Huy en 1673 ou 1674, il s’installe à Liège après son mariage, puis à Huy en 1699, dans une ruelle de la paroisse Saint-Séverin. Son père, Pierre-François Delloye, était orfèvre.

Après la décoration aujourd’hui disparue d’un autel pour l'abbaye du Val-Notre-Dame à Antheit, il travaille en 1716 sur des décors du palais des Princes-Evêques de Liège. Son œuvre la mieux connue reste les magnifiques trompe-l'œil du grand hall du château d'Aigremont, réalisés pour le chanoine Matthias Clercx entre 1719 et 1721. On y observe les prestigieuses demeures de la famille, dont le château de Waroux. Parallèlement à la chapelle de Waroux et au hall d’Aigremont, on lui attribue aussi les décors en trompe-l’oeil de la chapelle du château de Waleffe et du pavillon de jardin du château de Bas-Oha. En 1725, il obtient un travail pour un autre lieu de prestige : l’hôtel de ville de Liège. Il y brosse des « toiles d'Allemagne » dans le goût oriental et chinois. Il recevra également de nombreuses commandes religieuses. Il décora vraisemblablement l'abbaye Saint-Gilles et les voûtes des églises Sainte-Catherine et Sainte-Marie-Madeleine, aujourd’hui disparues.

 

Actuellement, la chapelle de Waroux fait l’objet d’un étançonnage (le plafond se laisse aller), en attendant une restauration

Bien et PPPW
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Patrimoine classé » Château de Waroux
18ème siècle
Alleur
50.68226553824369 ; 5.493078231811523
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